Archive pour juin, 2022
Réunion du 1er Avril 2022
Préambule :
Avant de commencer cette réunion, je voudrais vous confirmer que je ne serais pas candidat pour un prochain mandat de président et je remercie tout ceux d’entre vous qui ce sont testés avant de venir ce soir.
Ce soir nous recevons Joël CONFOULAN qui est Président du Conservatoire Patrimonial du Bassin d’Arcachon
Joël Confoulan fait partie des «amoureux du Bassin» et on peut dire qu’il le connait depuis plus de soixante ans, comme quelques très rares privilégiés, de l’océan à la forêt profonde des Landes.
Il a réalisé, en effet, en tant que géomètre-expert topographe pendant plus de trente ans les relevés dans le détail, notamment de l’Eyre, de la Dune du Pilât, du sentier du littoral, du Banc d’Arguin, de la Pointe du Cap-Ferret et ses blockhaus.
Mais aussi des fonds marins, de la BA 120. de la Cellulose du Pin, de nombreuses villas etc.
Expert forestier, il est allé au fond de la pignada sur les traces des résiniers. Urbaniste, il a dessiné et implanté de nombreux lotissements.
Photographe dans le réflexe, il a stocké des milliers de vues de son pays, des richesses naturelles au patrimoine culturel, économique et immobilier.
Passionné d’histone locale, il a rassemblé peu à peu des archives professionnelles exceptionnelles, une grande documentation allant d’articles de journaux aux nobles ouvrages et une rare collection de canes du Bassin.
Il propose des conférences itinérantes dans les écoles et les salles culturelles sur l’évolution de l’urbanisation du pays ou la morphologie du Bassin, la cartographie, les ports.
En 2010, il a réuni de nombreuses personnalités locales, historiens, collectionneurs, photographes, présidents d’associations spécialisés dans l’histoire, les traditions et l’ethnologie du pays pour créer l’association du Conservatoire Patrimonial du Bassin d’Arcachon – Pays de Buch.
Joël Confoulan
Son périmètre d’action
Mais de ce Conservatoire, Joël vous en parlera beaucoup mieux que moi.
Je lui laisse maintenant la parole :
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Présentation de l’Évolution de la cartographie du Bassin d’Arcachon depuis 5 siècles
De tous temps, l’homme a été un découvreur de son lieu d’existence. Par nécessité de survie.
Au-delà de son horizon.
Et depuis bien plus longtemps qu’on ne pourrait imaginer, faute de témoignages archéologiques.
Pour cela, il a inventé des moyens et des méthodes les plus adaptées.
Comme pour nous aujourd’hui, pour nos voyages dans l’espace et encore dans des contrées reculées de la Terre, il a fallu qu’il procède à la transcription de ce qu’il avait vu et quel chemin avait-il utilisé. Pour y revenir lui-même ou faciliter l’accès à ses successeurs.
La qualité des cartes a progressé grâce à l’évolution des inventions de l’Homme.
Les premières cartes extraordinaires du Bassin d’Arcachon datent du milieu du XVIIe siècle. Il faut bien les examiner pour découvrir de précieux détails qui n’ont jamais été inventés, même s’ils nous paraissent douteux aujourd’hui.
Les cartes racontent notre histoire.
Elles nous font découvrir notre pays avec des paysages différents, sans forêt, sans presqu’île aboutie du Cap-Ferret, sans dune du Pilat…
Joël Confoulan- 03/2022
Joël a aussi écru quelques ouvrage dont voici le dernier, superbement illustré que tous les amoureux de Bassin et de son histoire, doivent posséder dans leur bibliothèque :
Un grand merci à Joël CONFOULAN pour la qualité de sa présentation avec beaucoup d »éléments que nous ignorions.
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Quelques images de la suite de cette réunion
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Réunion du 4 mars 2022
Objet : La criée d’Arcachon
C’est avec un grand bonheur pour la reprise de nos réunions mensuelles, que nous recevons ce soir Yves Herszfeld, Directeur du Port d’Arcachon, qui va nous parler de son parcours à la Criée d’Arcachon.
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LES DÉBUTS DE LA CRIÉE MUNICIPALE D’ARCACHON (1950-1952)
Un article Michel BOYÉ
Extrait du Bulletin de la Société Historique et Archéologique d’Arcachon et du Pays de Buch N° 15 du 1er Trimestre 1978
Parmi les « curiosités » qu’Arcachon offre aux vacanciers, figure en bonne place le Port de Pêche avec ses ventes à l’encan, si bien que le bâtiment du quai Capitaine Allègre connaît un franc succès d’affluence à la belle saison.
Pourtant, la Halle aux poissons, bien que de construction récente — son inauguration eut lieu pendant l’été 1958 —, tend à devenir le vestige d’un autre temps, Qu’on en juge.
À la veille de la Seconde Guerre mondiale, Arcachon était le dixième port de pêche français (Grand Mémento Encyclopédique Larousse, édition de 1936). Dès le début des années 1970, c’est désormais une quinzaine de ports qui le devancent.
De toute évidence, le développement de la pêche, attendu lors de la création de la Criée municipale, ne s’est pas concrétisé dans les faits. Il est vrai que, dès ses débuts, la Criée s’est heurtée non seulement à de multiples problèmes mais aussi à de sérieuses oppositions.
1948. Le 15 mars, un arrêté interministériel instituait au profit de la ville d’Arcachon une taxe de péage sur le poisson en vue de la création d’une criée et d’un appontement pour la desservir1.
1950. Le 1er avril, le maire Lucien de Gracia confiait la direction et la gestion de la Criée Municipale à Gérard Peyrondet, alors rédacteur à la Mairie2 ; le 11 avril, ce dernier prenait ses fonctions3.
Le bâtiment de la régie municipale nouvellement mise en place se trouvait, à l’époque, à l’emplacement de l’actuel parking du « petit port de plaisance », en bout de la jetée d’Eyrac et 30 bateaux étaient rattachés à la Criée4.
Le 16 août 1950, le Conseil Municipal demandait la concession d’outillage public à ses ouvrages1.
1951. Le 24 mai, la ville d’Arcachon était autorisée à occuper le domaine public maritime, à l’emplacement de la Criée et de l’appontement, jusqu’à la parution de l’arrêté interministériel accordant la concession1.
En dépit de nombreuses difficultés, soit administratives, soit inhérentes au service lui-même, l’excédent de recettes et le fonds de réserve de l’année 1950 s’élevaient à 1 197 238 francs et « le Rapport sur la Gestion de la Criée Municipale » en date du 4 juillet 1951 nous apprend que « depuis l’ouverture de la Criée Municipale la perception des taxes5 a permis de donner aux marins des avantages considérables pour le déchargement et la vente de leur poisson (éclairage tout au long de l’appontement, canalisation d’eau douce pour ravitaillement des bateaux, achat d’une bascule automatique de 1 000 kg, achat d’une grue pour le déchargement du poisson à basse mer avec le minimum de peine et de temps et enfin, pour terminer le programme prévu par M. Bazergue6 : construction d’un gril pour le carénage et la réparation des bateaux) ».
Les efforts entrepris pour l’organisation de la Criée aboutissaient au 1erjanvier 1952 à un excédent de recettes et fonds de réserve de 1 380 276 francs, soit une augmentation de plus de 15 %. Ces résultats encourageants étaient obtenus malgré une baisse de 0,50 % des taxes de prestation de service consentie le 1er août 1951 par la municipalité au profit des mareyeurs et des armateurs, un accroissement sensible des charges consécutif au développement de l’activité de la Criée et un ralentissement des opérations en fin d’année dû au mauvais temps ».
Par ailleurs, « la totalité des bateaux décharg(eaient) leur poisson à l’appontement » de la Criée Municipale2.
L’avenir était-il assuré ? Hélas, non.
Dès le début de 1952, l’existence de la régie était remise en cause. En effet, le mauvais temps persistait tout au long du premier trimestre 1952 et, fait plus grave, la Criée Municipale subissait les conséquences désastreuses de l’arrêté interministériel du 9 janvier 1952 instituant une taxe de péage de 2,40 % pour le poisson débarqué à la Criée et de 0,60 % pour le poisson débarqué dans d’autres points !
La régie se trouvait donc concurrencée non seulement « par les ports offrant aux bateaux des avantages supérieurs » à ceux d’Arcachon, mais aussi par un mareyeur local chez lequel « les marins vendant le thon aux usines (avaient) tout intérêt à décharger leur pêche…(qui) leur était payée 2,70 francs de plus par kilo qu’à la Criée ».
De plus, la concurrence ne jouait pas pour les seuls apports de thon mais aussi pour les apports de poissons de chalut si bien que pour le premier semestre 1952 les recettes de la Criée Municipale accusaient une baisse de près de 50 % par rapport à celles enregistrées au cours du semestre correspondant de 1951.
Le 16 mai 1952, les membres de la Commission Permanente d’enquête du Port de Pêche se réunissaient à la mairie d’Arcachon : à l’ordre du jour, les modifications à apporter au projet de cahier des charges destiné à réglementer la future concession d’outillage public mais aussi l’arrêté interministériel du 9 janvier 1952 instituant les péages au profit de la commune d’Arcachon7.
Le 23 mai, Gérard Peyrondet était entendu sur ces deux points, « les membres de la Commission… (ayant) manifesté le désir d’entendre les observations qu’(il avait) à formuler ».
À lire la lettre que le directeur-régisseur de la Criée adressa le 27 mai au Président de la Commission, il semble que l’essentiel de la discussion ait porté sur le projet de cahier des charges et sur une éventuelle taxe d’accostage8.
Conscient que les difficultés qui assaillaient la Criée municipale fournissaient le prétexte à une campagne contre la régie, Gérard Peyrondet, à la veille de quitter ses fonctions d’agent municipal, attira l’attention de M. de Gracia et proposa une série de mesures et de réformes dans son rapport du 15 juillet 1952.
1° Constitution d’un Comité de Gestion unanimement favorable à la Criée Municipale,
2° Rétablissement de la taxe de péage unique à 2,40 %,
3° Détermination des points officiels de débarquement du poisson,
4° Extension de la zone de vente9.
En effet, « au début de l’ouverture de la Criée municipale, 4 bateaux portaient du poisson de chalut pour la vente en criée et ces apports étaient facilement absorbés par les mareyeurs locaux. Le nombre de chalutiers portant leur poisson à la Criée augmentant mais le nombre de mareyeurs locaux étant toujours le même, les patrons et les marins de ces chalutiers » pouvaient craindre la mévente de leur produit.
J’ignore l’accueil réservé à ces propositions. Par contre, il fut demandé à Gérard Peyrondet, qui aurait dû prendre sa retraite en octobre 1952, de rester à la tête de la Criée municipale : il devait occuper ce poste de directeur-régisseur jusqu’à sa mort en avril 195610. Quant à 1952, ce fut, au plan des résultats une année « blanche », l’excédent de recettes et le fonds de réserve n’augmentant que 1 % grâce, avant tout, à une diminution des dépenses de 25 %.
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La Criée d’Arcachon aujourd’hui
On n’aboie plus depuis longtemps dans les halles à marée.
Mais le métier demeure rude et les débats parfois musclés.
A Arcachon, le spectacle commence à l’aube.
En 1973, Yves est docker au port de pêche d’Arcachon, puis crieur pendant 17 ans. Son rôle consiste à mettre en vente les poissons auprès des acquéreurs.
En 1991, il devient directeur du port d’Arcachon.
Depuis, il est même devenu le président de l’association des 40 criées françaises
La ville d’Arcachon dispose de 2 ports dans le même bassin à savoir la pêche et la plaisance.
C’est le 2ème port de plaisance en France avec 2700 anneaux et il se classe 13ème port de pêche sur les 40 ports en France.
Le port de pêche fonctionne de la façon suivante.
Les pêcheurs appellent avant de rentrer au port en précisant les espèces de poissons qu’ils ont à bord et Yves s’occupe de gérer le débarquement des bateaux et le tri des espèces..
Le poisson est vendu dans l’amphithéâtre de la Criée où sont assis 50 acheteurs. Ils sont composés de mareyeurs, de poissonniers et de restaurateurs. Les différentes espèces sont mis en vente dans des bacs.
L’acheteur appuie sur un bouton pour faire une proposition de prix et le lot va au plus offrant.
Ce soir Yves Herszfeld nous parle de son parcours à la Criée d’Arcachon :
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Port de pêche
Quai du Commandant Silhouette
Arcachon
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