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Réunion Mensuelle du 27 février 2014

Classé dans : Les Rendez-vous Mensuels — 2 mars, 2015 @ 17:40

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Le thème de notre réunion mensuelle du 27 février 2015 était :

« L’Histoire du  camp militaire du Courneau »

C’est Jean-Pierre CAULE qui nous a présenté cette histoire. 

Pour l’écouter, 96 de nos adhérents étaient présents à la Maison des Associations de Gujan-Mestras, dont la salle était décorée aux couleurs basques.

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Pendant sa carrière professionnelle, Jean-Pierre CAULE a travaillé à la DGA. Petit à petit, il s’est mis a collectionner des cartes postales anciennes. Au hasard des choses étant tombé sur un lot de cartes postales représentant le Courneau, il est devenu historien local.

Il apprend alors que, durant la Première Guerre mondiale, la route La Teste / Cazaux, était bordée par des baraquements occupés par des « tirailleurs sénégalais ». Ce lieu s’appelait le camp du Courneau qui prendra plus tard les tristes noms de « camp des nègres » ou « camp de la misère ».

Il est co-auteur d’un ouvrage intitulé :

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Introduction

Le 1° août 1914 les cloches sonnent pour annoncer la mobilisation. Dans toutes les communes les jeunes font leur paquetage pour rejoindre les régiments.

Loin du front et près de l’Océan, s’écrit aussi sur les bords du Bassin d’Arcachon, entre 1914 et 1918, une page de l’histoire de France. Ainsi de la création de l’école de tir aérien de Cazaux, future B.A.120, aux implantations américaines du Cap Ferret, de Gujan-Mestras ou de Croix d’Hins, de nombreuses unités posent le pied en Pays de Buch. 

Des milliers de tirailleurs sénégalais vont y venir « hiverner » dans un camp gigantesque occupé par la suite par les Russes éloignés du front aux moments des troubles de 1917 dans leur pays. Russes remplacés eux-mêmes par des Américains qui côtoient en terre arcachonnaise les militaires forestiers canadiens venus chercher le bois nécessaire aux tranchées. A côté de cette présence, 23 hôpitaux et dépôts de convalescents militaires, installés dans pratiquement toutes les communes, voient arriver, en fonction des combats, des centaines de blessés soignés par les médecins et la population du Bassin. Population qui participe à l’effort de guerre par la contribution de ses usines reconverties, par ses initiatives bénévoles pour améliorer la vie de ses enfants au front ou par sa marine réquisitionnée pour la surveillance des côtes atlantiques, méditerranéennes ou de la mer Egée. 

Par Patrick Boyer, Jean-Pierre Caule et Jean-Michel Mormone

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A partir de cette ligne, tout ce qui est noté en noir est l’histoire racontée par Jean-Pierre CAULE. 

J’ai rajouté ce qui est noté en italique bleu, après avoir fait des recherches sur quelques sites historiques locaux. Le contenu n’est pas exhaustif car il doit exister d’autres sites que ceux que j’ai visités. 

Mon propos n’est là que pour étoffer la présentation faite par Jean-Pierre car en 1h1/2 il ne pouvait pas parler de tout et je le remercie d’avoir fait le maximum.

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Le Présentation de Jean-Pierre CAULE

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« Dans ce camp rempli d’une renommée éternelle La tombe est une tente où chaque soldat dort tandis que la gloire comme une sentinelle Monte la garde de ce bivouac de la mort ». 

Traduction de l’inscription qui figurait sur un écriteau à l’entrée du cimetière américain du Courneau.

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Par suite de la perte d’une quantité importante de soldats durant la première année guerre, le Gouvernement français, sous l’impulsion du Général Mangin, décide l’utilisation massive des Tirailleurs sénégalais sur le sol français.

L’Afrique peut fournir plusieurs dizaines de millier d’hommes venant du Sénégal, du Soudan ou du Dahomey. L’incorporation se fait sur le sol africain non sans maux et révoltes.

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Au mois de novembre 1915, ces soldats sont basés dans des camps situés près des grands ports africains subsahariens, pour une formation de 4 à 6 mois.

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Bordeaux, en relation privilégiée avec l’Afrique est complémentaire des ports méditerranéens de Sète et de Marseille.

Une commission est chargée de choisir un site capable d’abriter un camp de 16 000 hommes. Le site du Courneau est retenu par sa salubrité au détriment de Souge et Croix d’Hinx.

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Avant le canal Cazaux-La Hume, la piste de sable La Teste-Cazaux était tellement détrempée en hiver, au lieu-dit Le Courneau, que la circulation y était impossible. Les inondations cessèrent après le creusement du canal mais le sol n’en resta pas moins humide du fait de l’écoulement souterrain Sud-Nord des eaux du lac dont le niveau est à 20 mètres au-dessus de celui du bassin et du fait de l’écoulement Ouest-Est des eaux des dunes. Des marais stagnent au pied de celles-ci malgré l’existence de la Craste de Nézer. 

Dans la lande du Courneau, les brouillards au ras du sol sont fréquents. Les gelées sont tardives. C’est cet endroit que choisit, en 1916, le commandement militaire pour faire séjourner des soldats africains.

En finalité ce camp n’abritera de 16 000 hommes et aura trois fonctions :

  • recevoir les troupes arrivées d’Afrique et compléter leur formation militaire,
  • permettre l’hivernage des soldats pendant la saison froide,
  • restructurer les bataillons après leur passage au front.

Les travaux de défrichage du site commencent début mars 1917, les bataillons doivent arriver vers le 25 avril. Lorsque les soldats africains débarquent, le camp est loin d’être fini, il ne le sera pas début novembre ainsi que l’indique le commandant du camp le colonel Fonssagrives.

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Après des travaux d’assèchement, un camp de 400 baraques en bois s’éleva, pouvant loger 16.000 hommes. A côté fut construit un hôpital de campagne de 440 lits.

Ce camp situé entre la Teste et Cazaux comporte de nombreux avantages :

  • une voie ferrée est en liaison directe entre Bordeaux et La Teste,
  • une voie ferrée secondaire relie La Teste au Courneau,
  • une conduite d’amenée d’eau reliant le lac de Cazaux à Arcachon peut fournir l’eau potable nécessaire à la troupe, le canal de Cazaux à la Hume convient parfaitement aux chevaux et mulets, ainsi qu’au lavage du linge.

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La partie du camp abritant le Commandement, les Subsistances, les Services d Etat-major se trouvent à l’ouest de la route.

La partie Ouest reçoit le camp des Tirailleurs et comporte deux camps

Le camp Nord est formé de huit ensembles de baraquements, chaque ensemble peut recevoir un bataillon de mille hommes.

Le camp Sud est également formé de huit ensembles, chaque ensemble pouvant recevoir 1200 hommes.

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Les baraques qui composent ces camps sont des baraques Adrian reposant directement sur le sol. La structure en bois est recouverte de carton bitumé très sensible au choc, le plafond percé régulièrement laissera pénétrer l’eau de ruissellement.

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Entre les files des baraquements, des latrines sur socles en briquettes, recevant des réceptacles vidés tous les jours et des lavabos alimentés par une pompe à main.

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L’hôpital à l’extrême nord du camp pourra recevoir 960 lits, il n’ouvrira ses portes que le 26 août 1916. Entre temps les malades seront envoyés soit à St Elme à Arcachon, soit à l’école des filles de La Teste transformée en Ambulance.

Les baraques qui constituent l’hôpital sont des baraques type « Lapeyrère » sur plancher et isolées du sol par des plots de 60 cm de hauteurs. Elles sont doublées extérieurement et intérieurement par un bardage en bois.

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A l’Ouest de la voie ferrée, dans la zone des « communaux » des mercantis ouvriront commerces avec l’autorisation du Lt-colonel Billecocq, premier commandant du camp et sous certaines conditions : le prix des articles sera affiché, il ne sera pas vendu de boissons alcoolisées.

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Le lieu est situé pratiquement à l’altitude du lac de Cazaux, dans une zone inondable par suite de la proximité de la nappe phréatique.

Le camp fera l’objet de visites fréquence du Service de Santé Militaire dirigé par Justin Godard.

Le Major Inspecteur Général Grall, vient au Courneau début août 1916, note la grande insalubrité du camp et demande entre autre que le sol des baraquements Adrian soit surélevé de 10 cm, que des fossés d’écoulement des eaux pluviales soient creusés entre les baraques. Il demande également de prévoir une isolation thermique de ces baraques à l’aide de panneaux de paille.

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Fin août début septembre se sera le Major Inspecteur Général Blanchard qui visitera le site. Il est chargé de deux missions :

  • s’assurer si la présence des indigènes ne peut pas être néfaste à la population régionale en introduisant le paludisme,
  • contrôler l’état sanitaire du camp.

Sur le premier point, il convient que la population ne risque rien, par contre il dénonce l’état d’insalubrité du camp et recommande l’évacuation des lieus vers des endroits plus cléments tels les camps du Var ou ceux de l’Afrique du Nord.

Le 1er novembre, le colonel Fonssagrives envoie un rapport détaillé de la situation du camp au Commandant de Troupes africaines le Général Famin et lui fait état de nombreuses lacunes. Les travaux du camp débutés début mars ne sont pas terminés.

Blaise Diagne, premier député sénégalais fait une intervention début décembre. Il ne fait que rapporter les propos de Fonssagrives et demande que des mesures soient prises afin de ne pas laisser les troupes africaines dans un lieu aussi malsain.

Le député Lachaud, membre de la commission des Armées est envoyé sur place et rédige un rapport des plus critiques qu’il expose le 31 mai 1917. Il demande des améliorations importantes, création de cantines, de passages couverts permettant l’accès aux lavabos qui devront être également couverts et aux latrines. Il demande des sanctions exemplaires pour les personnes responsables du choix du lieu.

Le Major Inspecteur Général Vaillard se rendra sur le site et rédige un rapport compromettant le 15 mai 1917.

Les travaux d’amélioration du site seront chiffrés et proposés à la Chambre et au Sénat qui les jugeant trop élevés décident de l’évacuation du camp.

Les troupes coloniales quitteront le camp en juillet et gagneront les camps du Var.

Dès leur arrivée de nombreux soldats atteints de maladies pulmonaires, entre autre de pneumonie, seront traités à La Teste et Arcachon et y décéderont rapidement.

Le Major médecin Kérandel, affecté au camp au mois d’août 1916, conscient de cette grande mortalité, il propose à Justin Godard d’étudier un vaccin. Le Ministre donne son assentiment.

Kérandel en possession d’une souche de pneumocoques prélevés au Courneau, rejoint l’Institut Pasteur, étudie un vaccin et procède à l’inoculation empirique sur cinq sujets africains, sains, de Fréjus. Satisfait de ses résultats, il pratique la vaccination de 85 autres sénégalais avec un vaccin préparé à partir d’une souche de pneumocoques prélevés cette fois-ci à Fréjus.

Godard mis au courant s’offusque d’une telle pratique et en fait part à Kérandel qui continue pourtant la vaccination sur 1100 tirailleurs en décembre toujours à Fréjus.

Le Ministre interdit alors à Kérendel de continuer ses « expériences ». La Chambre mise au courant fait pression sur Godard qui convoque la Commission Supérieure Consultative d’Hygiène et d’Epidémiologie Militaire composée de neuf membres, à parts égales, issus de Médecins militaires, de membres de l’Institut Pasteur et de Médecins de la Faculté de Paris.

Cette commission après un exposé de Kérandel autorisera celui-ci à continuer ses vaccinations en prenant en compte que le terme « expérience » ne sera plus mentionné.

Kérendel retournera au Courneau accompagné du Dr Borrel et du Médecin principal Lafforque.

Hélas cette mission ayant pris du retard, seulement 50 tirailleurs seront vaccinés par suite du départ sur le front des bataillons qui participeront à l’offensive de Nivelle.

Par suite du manque de résultats de cette vaccination, 40 à 50 % de réussite pour une durée d’immunisation de 3 à 4 mois le projet sera abandonné.

Nous pouvons dire que cette maladie n’est pas occasionnée par la présence des soldats au Courneau. Lors de leur préparation dans les camps subsahariens, ou dans les camps nord africains, la maladie est présente. Toutefois en pourcentage, on meurt deux fois plus au Courneau que dans les camps du Midi.

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Quelques images du Camp du Courneau

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Un plan pour situer ce camp de nos jours

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Vestige actuel

La baraque ci-dessus est le seul vestige de cette époque qui subsiste encore aujourd’hui. Elle est située à l’ouest de la route de La Teste / Cazaux à peu prés en face de l’endroit où la voie ferrée actuelle pénètre dans le terrain militaire. Comme cette zone a été déboisée, on commence à l’apercevoir.

Fin de l’exposé de Jean-Pierre CAULE

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Complément d’informations sur le Camp du Courneau

Les levées en Afrique Noire furent, en effet, considérables. A propos de ces primitifs, enlevés à leurs villages de la brousse, on a parlé de « chair à canons ».

Le mot est excessif. Il n’en demeure pas moins que les troupes noires ont payé un lourd tribut en morts, soit au combat, soit par suite de maladies. Rien qu’au camp de Courneau, elles laissèrent 956 des leurs. 

Les Sénégalais séjournèrent au camp de mars 1916 à juillet 1917. Le 72e Bataillon, chargé de la garde et des services du camp, était la seule unité permanente.

Les autres bataillons allaient et venaient entre le front et le camp. Les effectifs montèrent jusqu’à 16.000 hommes.

En juillet 1917, pour laisser la place aux Russes, les Sénégalais évacuèrent Le Courneau, à l’exception d’une compagnie de 250 hommes. Celle-ci se révéla indispensable au colonel Fonssagrives, commandant français du camp, pour affirmer son autorité sur les nouveaux occupants.

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LES RUSSES

En février 1916, pour matérialiser la fraternité d’armes Franco-Russe, le gouvernement du Tsar envoya en France quatre brigades d’infanterie. Une partie des troupes s’embarqua à Arkangelsk, l’autre parvint à Marseille par les mers de Chine et des Indes et le canal de Suez. 

Les 2ème et 4ème brigades furent affectées à l’armée française d’Orient, commandée par le général Sarrail. Les lère et 3ème brigades restèrent sur le sol français et furent engagées en Champagne, à l’est de Reims. Elles gagnèrent chacune une citation à l’ordre de l’armée française. 

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Un « très » jeune militaire russe enfant soldat télégraphiste. Au dessus de sa casquettes on peut remarquer le semblant d’isolation du toit  des baraques,  en fougère, brande ou paille.

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L’intérieur des baraquements

 1917 ANNEE TRAGIQUE

En avril 1917, c’est en France l’échec, après trois ans de luttes, de l’offensive du général Nivelle, sur laquelle avaient été fondés trop d’espoirs. 

En mars 1917, c’est en Russie le début des premiers mouvements révolutionnaires qui devaient aboutir à la révolution d’octobre, l’armistice de Brest-Litvosk, le 15 décembre 1917, et une paix séparée, le 3 mars 1918. 

Au printemps de 1917, le moral était très bas dans l’armée française. Il ne faut pas s’étonner s’il l’était encore davantage dans les troupes russes servant sur le Front Français, travaillées par les nouvelles en provenance de leur Pays. 

Dans l’armée française, les mutineries furent un drame à peine soupçonnée, à l’époque, par l’opinion, mais dont l’ampleur mit la France au bord de l’abîme. 

Désigné pour remplacer le général Nivelle, par son seul prestige, le général Pétain rétablit l’ordre dans l’armée et releva le moral du soldat, méritant de la Nation une reconnaissance qui aurait dû éviter au maréchal la condamnation de 1945. 

REFUS DE CONTINUER LA LUTTE 

Les généraux russes, commandant sur le front de Champagné ou sur le front d’Orient : Lohvitsky, Dieterichs, Marou-chewsky, Léontiev et Taranovsky, n’avaient pas le rayonnement du général Pétain. Au reste, qu’auraient-ils pu faire ? La révolution russe couvait depuis trop longtemps et, il faut bien le reconnaître, était justifiée depuis trop longtemps. 

Sur leur territoire national, les soldats russes désertaient en masse, abandonnant leurs positions aux Allemands. Sur le front de Champagne, les deux brigades russes refusèrent de continuer la lutte aux côtés des Français et furent repliées sur le camp de Neufchâteau.

De là, elles furent envoyées au camp de La Courtine où l’effervescence devint telle que le commandement français dut entreprendre de véritables opérations de guerre pour en venir à bout.

Les insurgés matés, on fit un tri.

Les Bolchevicks irréductibles restèrent au camp de La Courtine, les éléments plus calmes furent dirigés sur Le Courneau. 

Ce furent 7.000 hommes en débandade qu’hébergea le camp du Courneau à partir de mi-août 1917 jusqu’au premiers jours de janvier 1918. 

DES HOTES PEU APPRECIES 

Pendant son séjour au Courneau, cette troupe désœuvrée n’obéit qu’à ses soviets, passant son temps à discuter politique et à boire. 

Dans son livre : « Arcachon et ses environs pendant la guerre », édité en 1924, l’historien arcachonnais André REBSOMEN écrit :

 « Faut-il évoquer les souvenirs des Russes circulant dans les rues d’Arcachon et de La Teste, ayant sous le bras quelque bouteille de liqueur ou d’eau de vie et buvant ça et là dans la rue, sur une route, sous un arbre ? Devons-nous rappeler les chariots russes conduits par un soldat plus ou moins ivre et circulant sur la route, au grand galop, passant d’un bord à l’autre, dans un terrible roulis, à la grande frayeur des autres véhicules, des inoffensifs piétons ou des paisibles cyclistes ». 

Ajoutons qu’il y a encore à La Teste, des personnes se rappelant avoir découvert, en ouvrant leurs volets, le matin, un russe ivre mort, dormant étendu sur le pas de leur porte ou dans leur jardin. Inutile de dire que le soir chacun se barricadait chez soi. 

Pour en finir, comme il n’était pas possible de les rapatrier avant la fin des hostilités, on donna aux russes du Courneau, le choix entre : la Légion étrangère, des unités de travailleurs et une légion russe qui serait engagée sur le front français.La Légion étrangère eut peu de volontaires, un petit nombre choisit la légion russe, la masse opta pour les unités de travailleurs. 

UN DEPART PEU  REGRETTE 

En gare de La Teste, les russes prirent le train, par détachements successifs, pour la destination de leur choix. Par mesure de précaution, les abords de la gare étaient cernés par des tirailleurs sénégalais, le coupe-coupe à la main, et de la cavalerie, maintenue à proximité. Il n’y eut pas d’incident. 

Les unités de travailleurs furent employées dans l’Est et le Centre de la France. La légion russe fut affectée à la Division Marocaine.

A partir du 7 mars 1918, elle combattit vaillamment et participa à l’occupation de l’Allemagne après l’Armistice.

Elle reçut la fourragère aux couleurs de la Croix de Guerre, ayant été citée deux fois à l’ordre de l’Armée.

Les deux brigades russes laissaient au cimetière du Courneau une dizaine de morts. 

LES AMERICAINS

Le 13 juin 1917, le général Pershing débarquait à Boulogne avec un détachement précurseur. Les gros arrivages de troupes commencèrent le 26 juin, à St-Nazaire, et les premiers soldats américains tombaient sur le front français en novembre 1917. Simultanément, les Américains étendaient avec méthode leur infrastructure sur l’ensemble du territoire. 

Autour du Bassin d’Arcachon, ils eurent une base d’hydravions au Cap-Ferret, une station de dirigeables à Gujan-Mestras, un camp d’artillerie au Courneau. 

Lorsque la désinfection des casernements laissés par les russes fut terminée, les brigades d’artillerie se succédèrent au Courneau, à un rythme rapide, de juillet à décembre 1918. Le mois de septembre fut le mois de pointe avec 15.000 hommes. 

Malgré toutes leurs mesures d’hygiène, les américains, enregistrèrent 87 décès. 

Stèle des américains

Le cimetière du Courneau 

Le 8 juillet 1916, le Conseil Municipal de La Teste donna son accord pour l’expropriation par l’Etat d’un terrain d’un hectare à Natus-de-Haut, dans la forêt usagère, pour l’inhumation des Sénégalais. 

956 tirailleurs sont enterrés à la Nécropole du Natus, environ 250 à Arcachon, nous ne connaissons pas le nombre de morts parmi les soldats envoyés à Mont de Marsan et à Bayonne par manque de place à l’hôpital du Courneau, la majorité d’entre eux étant morts de pneumonie.

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Le 11 février 1918, un hectare à Natus-de-Haut et 33 ares à Natus-de-Bas furent expropriés pour devenir le cimetière des Américains.

87 soldats américains furent enterrés au cimetière du Courneau dans la parcelle qui leur était réservée. 66 corps furent rapatriés aux Etats-Unis et 21 transférés au cimetière des Etats-Unis, à Suresnes, vraisemblablement après 1924, date de la parution du livre d’André Rebsomen.

Celui-ci, en effet, y décrit l’ordonnance des tombes, le calme et la poésie de ce champ de repos en pleine forêt.

A Natus-de-Bas et à Natus-de-Haut, il n’y a plus actuellement de traces du cimetière américain. Le terrain a été revendu par les Domaines en 1927. 

Les Sénégalais et les Russes, eux, sont toujours à Natus-de-Haut, sous un tertre planté de grands pins, au Sud de la piste forestière reliant la route La Teste-Cazaux à la route Pilat-Biscarosse. 

Il n’y a pas de tombes individuelles. Jusqu’en 1967, l’automobiliste de passage qui ne se serait pas arrêté pour lire la plaque fixée sur une petite pyramide indiquant :

« Ici reposent 900 sénégalais et 12 soldats russes », ne se serait jamais douté qu’il était passé auprès d’un cimetière militaire. 

Au cours de l’été 1967, un Mémorial aux proportions architecturales a remplacé ce monument trop modeste. Il fut inauguré le 1er novembre 1967. 

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 Œuvre de l’architecte Phihl, il a été élevé sur initiative du Souvenir Français de La Teste, grâce aux subventions du Ministre des Anciens Combattants, du Président de la République de la Côte d’Ivoire, des Sociétés d’Anciens Combattants, des Municipalités du Bord du Bassin d’Arcachon, du Comité Central du Souvenir Français. 

Les tirailleurs sénégalais qui sont morts au Courneau, ont maintenant un monument en proportion de leurs mérites et de leur nombre. Il était convenable que les morts russes ne fussent pas oubliés. Il est regrettable par contre qu’au bord de la route, à la lisière de l’emplacement de l’ancien cimetière américain, une stèle ne rappelle pas que les dépouilles mortelles de 87 joyeux garçons des Etats-Unis, venus aider la France en 1917, reposèrent quelque temps entre les racines des grands pins de la forêt usagère de La Teste de Buch.

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D’autre Histoires

Serge Simon

Girondin, médecin et passionné d’histoire, Serge Simon a décidé de raconter celle-ci   »sans juger » mais avec le souci de remettre les faits dans leur contexte et de restituer la controverse de l’époque.

Quand les tirailleurs sénégalais servaient de cobayes

Près de 1 000 morts en un an loin du front. C’est le triste bilan du camp du Courneau, près d’Arcachon (Gironde), qui a accueilli jusqu’à 27 000 tirailleurs sénégalais en 1916 et 1917. Ces soldats africains ont été victimes d’une expérimentation sauvage de l’Institut Pasteur. Un sinistre épisode.

Au départ est une route, à La Teste-de-Buch, près d’Arcachon. La route dite des Sénégalais. Une de ces voies de la côte girondine qui traversent les terrains militaires et permettent aux habitués d’éviter embouteillages et contrôles routiers. Cette route, jamais Serge Simon – médecin de formation, ancien rugbyman et auteur d’un documentaire juste et salutaire sur ce lieu, ne s’était demandé pourquoi on l’appelait ainsi. Jusqu’au jour où il rencontra un collectionneur de cartes postales, Jean-Pierre Caule, devenu historien local. Il lui apprend alors que, durant la Première Guerre mondiale, la route était bordée par des baraquements occupés par des « tirailleurs sénégalais ». Ce lieu s’appelait le camp du Courneau. Il prendra plus tard les tristes noms de « camp des nègres » ou « camp de la misère ». « J’étais tombé sur un lot de cartes postales représentant le Courneau, raconte Jean-Pierre Caule. J’ai commencé à m’intéresser au lieu, à son architecture, à sa composition, à son approvisionnement en eau. Avec les archives de La Teste, je ne tardai pas à apprendre que 27 000 “Sénégalais” avaient résidé là et que les premiers, en réalisant le camp, avaient creusé leur propre tombe. »

Ayant recruté, de gré ou de force, quelques milliers d’hommes dans différentes colonies d’Afrique noire pour participer aux combats qui ensanglantent l’Europe, les autorités militaires françaises réalisent rapidement que ces hommes ne supporteront pas longtemps l’hiver sur le front, à l’est du pays. Elles réfléchissent donc à la création de « camps d’hivernage », pour lesquels deux lieux sont choisis : Fréjus (Var) et La Teste, en Gironde. À l’ombre de la dune du Pyla, le terrain militaire a l’avantage d’être desservi en eau potable et par une voie ferrée. Et ne dit-on pas que le climat du bassin d’Arcachon est particulièrement bénéfique ?

L’expérience vécue par les quelque 27 000 hommes qui s’y sont succédé sera tout autre… Dès leur arrivée, au début de l’année 1916, les tirailleurs découvrent ce que les militaires avaient feint d’ignorer : l’humidité extrême qui sévit ici. Les 600 baraquements sont rapidement infestés par cette humidité et les tirailleurs sont victimes du pneumocoque, qui provoque des morts au rythme d’un puis deux par jour.

Une situation dont le sous-secrétaire d’État à la Santé, Justin Godard, avait été informé dès septembre 1916, par un rapport du docteur Blanchard : « Bientôt viendront les pluies d’automne, qui tombent en abondance ici, écrit-il. Les conditions seront alors déplorables : les affections respiratoires deviendront infiniment fréquentes et on verra s’abattre sur les troupes noires une effroyable mortalité. »

Deux solutions s’offrent alors au sous-secrétaire d’État : évacuer le camp pour éviter la catastrophe ou tester dans ce camp un vaccin expérimental contre cette maladie, au risque de laisser mourir quelques soldats. C’est ce que lui propose le docteur Kérandel, médecin du camp, détaché par l’Institut Pasteur, qui voit l’intérêt d’une expérimentation rapide et « grandeur nature ». Une solution pour laquelle l’Institut pèsera de tout son poids et à laquelle Justin Godard se plie donc. Et le docteur Kérandel s’active. « Il va produire des vaccins en quatre semaines, sans avoir recours à l’expérimentation, raconte le médecin et historien Christian Bonah. En revanche, on inoculera le pneumocoque à 82 tirailleurs du camp, puis à 1 200. » Et, s’il n’a aucun effet néfaste sur les malades, le « vaccin » du docteur Kérandel les laissera mourir un à un.

Une situation qui scandalise le seul député sénégalais, Blaise Diagne. Il alerte l’Assemblée nationale le 9 décembre 1916. Sans effet. Justin Godard, comme quelques mois auparavant, est favorable à la fermeture du camp. Mais, une fois encore, l’Institut Pasteur intervient en faveur du maintien des baraquements. La célèbre institution, qui a « 6 000 doses de vaccins sur les bras », veut absolument poursuivre l’« expérimentation ». L’hiver arrive alors ; la neige, pourtant si rare dans ces contrées, recouvre les maigres toits du camp, rendant encore plus insupportables les conditions de survie. Et l’« expérimentation » continue jusqu’à l’été 1917 et près de 1 000 morts de plus.

Un effort salutaire, tant ce sinistre épisode était méconnu des Girondins. Un effort qui, conjugué au travail des historiens, permettra bientôt qu’une stèle rende un hommage nominatif à chacun des morts. « Un millier de morts méconnus, c’était aussi un millier de familles qui ne savaient rien des conditions dans lesquelles leurs aïeuls sont morts », dit Serge Simon. 

 

« Une Pensée du Courneau »

 

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L’histoire des tirailleurs du camp de Courneau n’est pas connue du grand public. Le réalisateur Serge Simon s’est donné pour mission de réparer cette injustice avec son film : Une Pensée du Courneau. Ce documentaire projeté hier à l’Institut culturel français de Dakar, revient sur l’histoire de tous ces soldats africains morts, non pas au front les armes à la main, mais dans leur camp à cause de maladies respiratoires.

Des images d’archives de Tirailleurs Sénégalais souriants à l’objectif, jouant à saute-mouton ou marchant d’un pas énergique en rang serré meublent le film documentaire de Serge Simon, Une Pensée du Courneau ou Les Oubliés du camp des nègres. Ces images sont sans texte et peuvent bien faire croire que ces soldats ont été joyeux et fiers de défendre leur Nation.

Mais l’on se rend vite compte avec un peu plus d’attention, que le réalisateur restitue à la postérité, une tragédie qui découle de mauvaises conditions de vie. La mort de plus de 1 300 soldats africains suite à une affection pulmonaire, y est en réalité contée. L’objectif de Serge Simon en réalisant ce documentaire, est de révéler «au grand jour un épisode jamais raconté», celle de la tragédie du camp des nègres.

Le film s’ouvre sur les images du cimetière d’Arcachon et de La Teste où sont ensevelis les restes de soldats africains morts dans ce camp. Sur une stèle, il est marqué 940 Tirailleurs sénégalais. Ce nombre est bien minime par rapport à la réalité, selon Serge Simon. L’endroit où était implanté ce camp a été la cause de tous ces malheurs. L’Armée française, afin de soustraire les soldats africains du grand froid dont ils se plaignaient beaucoup pendant les deux premières années de la première Guerre mondiale, avait fait installer un camp dans le marais du Courneau, en Gironde.

C’était au début de l’année 1946.  Bien avant que l’hiver n’arrive, les autorités de ce camp ont alors commencé à se rendre compte que le site ne convenait pas aux soldats. Puisqu’au fur et à mesure que les mois passaient, les morts se multipliaient. Le réalisateur n’hésite d’ailleurs pas à entrecouper les scènes pour donner l’estimation exacte du nombre de morts. Et, son récit de révéler qu’il a fallu plusieurs centaines de morts avant que l’Administration ne se décide à demander un rapport.

Deux médecins, Blanchard et Kérandel, s’en chargent. Ils sont tous les deux d’accord sur la gravité de la situation. Mais si l’un préconise la fermeture du camp, l’autre demande du temps pour mettre en place un vaccin contre la pneumonie. La requête de ce dernier fut acceptée. Mais devant le peu de résultats obtenus, le chef de l’Administration militaire Justin Godard relève Kérandel de ses fonctions. Mais l’Institut Pasteur, où le médecin faisait ses expérimentations, s’y oppose et obtient gain de cause.

L’intervention du député Blaise Diagne n’y fera rien. Les recherches pour trouver un vaccin contre la pneumonie continuent malgré le nombre de morts qui continuait à croître. C’est finalement en juillet 1917 que le camp a été finalement évacué. Puis, les autorités ont indexé les conditions de casernement déplorables pour justifier la tragédie.

Aujourd’hui, chaque 11 novembre un mémorial est organisé par les anciens combattants restés dans cette région. D’après le réalisateur, le nom et la nationalité de tous les soldats morts dans ce camp peuvent être retrouvés grâce à leur fiche militaire. Il espère que des historiens, après avoir vu son film, vont creuser cette question du camp des nègres.

Surtout que d’après Serge Simon, «la France avec ses anciennes colonies, c’est quelque chose d’assez sensible, tabou, c’est compliqué. Cela veut dire qu’il y a encore à explorer, à défricher. Il y a plein d’histoires qui ne sont pas connues». Si ce réalisateur s’intéresse particulièrement aux Tirailleurs, c’est parce qu’ils sont d’après lui, «le reflet de cette complexité et d’une ambiguïté de l’image du Tirailleur sénégalais, soldat valeureux.

Mais à la fois, on les a traités comme de grands enfants, des sauvages, des indigènes». Le débat qui a suivi la projection de ce film terminé en avril 2011, a conforté Serge Simon dans l’idée que ce sont des sujets complexes et douloureux aussi bien pour les Français que pour les descendants des Tirailleurs. Il affirme ne pas s’inscrire dans une logique de dénonciation,  tout en admettant que «les Tirailleurs ont été traités de manière indigne» ; et que la société française de l’époque était «d’un racisme fondamental». Un documentaire de 52 minutes..

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Pour consulter quelques vidéos, cliquez sur les liens ci-dessous :

https://www.youtube.com/watch?v=5InL3GGNBhk

https://www.youtube.com/watch?v=kOLj39C9Flk

https://www.youtube.com/watch?v=doLHSM2KD3g

http://www.marierecalde.fr/journee-du-tirailleur-senegalais-23-aout-2013/

https://vimeo.com/111554448

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D’autres recherches

Patrick Boyer et Jean-Michel Mormone se sont attelés à une tâche ardue et ont retrouvé les noms, bataillons et dates de décès pour chacun tirailleur.

À ce jour, l’appartenance géographique précise et le décompte national ont été réalisés pour plus de 98 % d’entre eux. Seuls 21 comportent encore une petite imprécision entre deux pays. Les deux historiens locaux espèrent lever le doute avec le concours de l’Amicale des travailleurs sénégalais de Bordeaux et de celle des maliens. Les différents pays et instances ont été contactés pour la finalisation de ce projet.

En détails, les deux historiens ont recensé 69 soldats originaires du Bénin, 94 du Burkina Faso, 211 de Côte d’Ivoire, trois du Cameroun, quatre de France, 118 de Guinée, cinq de Madagascar, 306 du Mali, 11 de Mauritanie, 24 du Niger, un du Nigeria, 11 de Russie, 78 du Sénégal, auxquels s’ajoutent les 21 soldats qui n’ont pas encore été identifiés.

Un total de 956 corps qui reposent au Natus. Cette liste, affichée à l’entrée de la nécropole, sera une façon de sortir de l’anonymat ces soldats morts pour la France.jp caule

JM MORMONE

JM MORMONE

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Kader Arif

JM MORMONE

Kader Arif est le premier ministre français à honorer les tirailleurs sénégalais un 23 août, date choisie par l’ancien président sénégalais Abdoulaye Wade en 2004 pour commémorer le sacrifice des africains lors des guerres de son ex-colonie. Le ministre délégué aux Anciens combattants a choisi la nécropole nationale du Natus à la Teste-de-Buch, en Gironde, pour accomplir ce geste symbolique.  »Ici s’est jouée une tragédie (…) qui emporta presqu’un millier d’hommes loin de tout combat », a rappelé le ministre. 

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 Le 1/07/16 un sergent major du 64e BTS écrit :
« A la première compagnie du 64e les races ne sont pas les mêmes. Nous avons des Woloffs, des Baoulés, des Sarakolés, des Sossos, tandis qu’à mon ancienne Cie j’avais des Bambaras, ces derniers sont plus fidèles et plus francs que les Woloffs mais tous marchent bien quand même… »

Le 10/03/17, un autre courrier montre le caractère aigri du rédacteur :
« Me voilà définitivement replongé au milieu des noirs et en plus dans un camp éloigné de 8 km de La Teste petit village qui ne doit son importance qu’au camp qui le fait vivre. Aucune distraction. Tout le cadre ici réclame le front comme faveur. »

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Célébrations du Centenaire de la Première Guerre Mondiale à LA TESTE de BUCH à l’automne 2014.

fichier pdf le_dossier_de_candidature_sb

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Éric Joly vient de publier le récit qui retrace l’histoire tragique des tirailleurs sénégalais cantonnés dans le Bassin durant la Grande Guerre.

« Un nègre en hiver », aux éditions Confluences.

JP CAULE

Éric Joly et Jean-Pierre Caule lors d’un débat sur le camp du Courneau à la bibliothèque. 

Photo M. Bonnecaze. 

À noter que ce nouveau livre complète bien le film documentaire récent réalisé sur le même sujet par Serge Simon, « Une pensée du Courneau ».

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 Puis après avoir remercié Jean-Pierre CAULE pour son exposé, nous avons donné quelques informations sur le fonctionnement de l’association, souhaité les anniversaires de février, et dégusté le buffet préparé par nos amis du pays basque …….

 

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qui avaient préparé pour cette soirée une garbure, 

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de l’axoa de veau 

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et du fromage du pays basque.

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« La Commission Restauration »

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Belle participation et très bonne ambiance

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Les produits proposés par nos amis basques

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Prochaine réunion :

Vendredi 27 Mars à la Maison des Associations de GUJAN-MESTRAS, le thème sera :

l’Education des Chien d’Aveugles

Présenté par Michel COLNOT

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Les compléments d’informations sont issus du recueil de Jacques RAGOT  » Cazaux avant les Bangs » et Wikipédia 

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