Réunion mensuelle du vendredi 27 Mars 2015
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Le Thème de la dernière réunion de notre Association Gujan-Mestras ACCUEILLE était :
L’Education des Chiens Guides d’Aveugles
à la Maison des Associations de GUJAN-MESTRAS
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C’est dans une salle bien décorée que ce sont retrouvés les adhérents de G.M.A
Dans les années soixante, Joe Perez, kinésithérapeute aveugle, réalise avec Pitou son chien guide, de véritables prodiges dans les rues de Bayonne, sous l’œil émerveillé de son ami Pierre Furet.
A cette époque, le chien guide est encore peu répandu et pour en obtenir un, les délais d’attente sont interminables. Aussi, pour aider ses amis non-voyants comme lui, Joe Perez caresse l’ambition de fonder une école dans le Pays Basque. Malheureusement, prématurément décédé, il ne pourra mener à bien son projet.
Mais le hasard a parfois des coïncidences étranges. Le hasard voulut en effet que Pierre Furet, lui aussi à son tour, perdit la vue. Devenu non-voyant, il fût nommé en 1977, Président de l’Union des Aveugles du Sud Ouest (U.A.S.O.) devenue aujourd’hui : UNADEV (Union Nationale des Aveugles et Déficients Visuels).
A compter de ce temps, Pierre Furet mettra tout en œuvre pour réaliser enfin le rêve de son ami Joe Perez.
Et, en 1985, l’Ecole du Sud-Ouest des Chiens Guides d’Aveugles était inaugurée par Monsieur Jacques Chaban Delmas maire de Bordeaux.
L’école restait cependant un « service » de cette association, au même titre que son service d’auxiliaires de vie, d’insertion professionnelle, son espace d’accueil ou sa maison de retraite.
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Chaque personne non-voyante se voit remettre en moyenne 3 chiens guides au cours de sa vie. Chaque chien guide offre en moyenne 9 ans de bons et loyaux services avant de prendre sa retraite.
Pour arriver à satisfaire cette demande, depuis la naissance du chiot jusqu’à sa mise à disposition d’une personne non-voyante, une grande chaîne doit se mettre en place.
Par son intérêt humain, le chien guide, chien lumière ou chien « liberté », doit jouir d’un statut tout à fait particulier qui ne peut pas être le fruit du hasard ni le résultat d’un travail d’amateurs tel qu’il le fut jadis et faire de cet auxiliaire de liberté, un vrai facteur d’insertion sociale dans un monde de plus en plus rapide, encombré, visuel, difficile pour qui ne voit pas.
Michel et Elisa COLNOT sont famille d’accueil pour « Chien guide d’aveugle », première opération de la longue chaine de formation de ces chiens.
95 personnes étaient présentes pour écouter Michel COLNOT et Pascale OLIVAR nous parler de ces chiens « Guides d’aveugles » ….
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L’Exposé de Michel COLNOT
De la naissance du chiot à la Famille d’accueil
Les écoles font attention à sélectionner des chiens de bon pédigrées pour servir de parents aux chiots, qui naissent dans les nurseries des écoles mêmes ou dans des centres d’élevage. Ces chiots sont gardés pendant deux mois dans la nurserie, temps durant lequel ils restent près de leur mère tout en étant « manipulés » par des humains, afin de les habituer aux contacts avec l’homme.
De même, il n’est pas rare de leur faire écouter des enregistrements de bruits de la vie courante (bruits de voitures, crissements, claquements, sifflements, etc.) afin d’empêcher toute phobie future, surtout celle de l’homme. Le chiot doit être à l’aise dans n’importe quelle situation. C’est ce que l’on appelle la sociabilisations.
La famille d’accueil
Passés ces deux mois, le chiot est placé en famille d’accueil. En effet, sa formation à l’école ne débute pas tout de suite, mais dans cette famille, la sociabilisation du chiot continue et il reçoit une bonne éducation, incluant obéissance, savoir-vivre, et apprentissage d’un certain vocabulaire « assis », « debout », « couché »….
Il doit être habitué à sa vie future, c’est pourquoi il est indispensable que la famille d’accueil soit très mobile, aime jouer avec son chien, le sollicite souvent etc. En effet, ces quelques mois sont d’une importance capitale concernant le développement psychologique du chien. Pendant toute cette période en famille d’accueil, un suivi régulier est effectué par les éducateurs de l’école afin de vérifier le bon développement du chien, et corriger des erreurs éventuelles. À partir de 6 mois, le jeune chien va régulièrement à l’école pour des stages progressifs. À un an, le chien retourne à l’école pour être éduqué et la séparation est souvent difficile pour la famille d’accueil.
Le rôle de la famille d’accueil est primordial. Le caractère du chiot est encore très malléable lorsqu’il arrive en famille. C’est une importante mission de sensibilisation, qui va conditionner les aptitudes du futur chien guide. Par cette action bénévole, les familles contribuent concrètement à l’action des écoles, pour offrir des chiens guides de qualité, au caractère souple, social et équilibré.
Pour devenir famille d’accueil, il faut surtout résider dans un proche rayon autour de l’école et qu’un membre de la famille soit assez disponible.
Les obligations pour devenir des famille d’accueil de chien guide :
- Signer une charte de tutelle avec l’Association Aliénor,
- Aliénor est propriétaire du chien,
- Assister aux demi journée « éducation »
- Les soins du chien.
Michel nous présente son nouveau chien JADE, un Berger Allemand d’1 an, futur chien guide …..
Le chien
Tout d’abord quelques commentaires sur le comportement du chien :
Le chien est un loup domestiqué depuis environ 13000 ans par l’homme, c’est un allié précieux pour la chasse et la garde.
Le loup est un animal social, ce qui explique cette facilité d’adaptation à la vie de l’homme, qui vit en meute. La meute comprend :
- Le chef de la meute le mâle alpha,
- Les femelles et les petits,
- les collatéraux : oncle, tante, cousins, les ados
Les mâles sans meute remettent cette hiérarchie en question au moment des ruts mais tout le monde fait obligeance au chef :
- marques de soumission,
- échanges relationnels : congratulations, caresses, jeux,
- apprentissage de la propreté, la chasse.
Michel nous présente un de ses anciens chiens, Gangster un berger allemand.
Le berger allemand est un descendant du loup.
La mère
- Élève les petits avec sévérité,
- Apprentissage de la propreté,
Le chef de meute, pour le chien c’est le chef de famille et lui montre des marques de soumission,
Le reste de la famille, c’est les collatéraux, besoin de jeux avec les enfants.
Michel nous présente un autre de ses anciens chiens, Eccles labrador chocolat
Ecclés à la plage
Les différents types de chiens les mieux adaptés pour devenir « chiens guides d’aveugles »
- Le labrador, le plus proche de l’homme et veut faire plaisir. Assez puissant et très attentif au bienêtre de son maitre.
- Le golden retriever, caractère proche de celui du labrador
- Le berger allemand veut comprendre ce qu’on lui apprend et apprend vite, très attentif à vos réactions,
- Le flat coat retriever : très dynamique
- Le labradoodle : croisement entre un grand caniche et un labrador, il ne perd pas ses poils
Les principales obligations pour l’éducation du chien en famille d’accueil :
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La nourriture : dosage à respecter, croquettes fournies par Aliénor
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La propreté, la solitude, le respect de la maison,
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Les promenades, la détente, les jeux, Le rappel
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Les traversées de rue, les grands magasins, les marchés, le restaurant, les sorties d’école , les transports en commun….
- Utilisation d’un vocabulaire précis utilisé par les éducateurs
L’éducation à l’école
Le déroulement de la formation du « Chien guide » et la tutelle dure environ 18 mois :
- accueil du chiot de 8 ou 9 semaines dans la famille d’accueil,
- A partir de 4 mois sortie en ville,
- À 6 mois , 1 semaine par mois à l’école et travail avec les éducateurs, évaluation du chien,
- Vers 8 à 9 mois radio des hanches et épaules, si OK, castration,
- À partir de 14 à 18 mois semaine à l’école et WE en famille jusqu’à la remise du chien vers 2 ans
La remise du chien
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L’Exposé de Pascale
Pascale OLIVAR qui est non-voyante et aussi vice présidente de l’Association Aliénor de Mérignac, nous a aussi raconté le pourquoi des choses.
Pascale et son chien « FUNKY »
Comment un chien peut-il adoucir un peu ce quotidien si pénible et tellement jalonné d’entraves ?
Le chien est avant tout un guide. Avec lui, «le paysage change» ! Le paysage change puisque, devant la personne aveugle, il n’y a plus d’obstacles, le chien les évite, les contourne, signale le bord du trottoir, la traversée d’une n conduit son maître dans les passages protégés, le conduit jusqu’à à un arrêt de bus, de métro ou de tramway, etc
Il connait des mots, des emplacements qu’il a appris à repérer, des habitudes qu’il a acquises grâce une éducation très rigoureuse, étalée sur presque deux années, une éducation où : patience, douceur et opiniâtre sont les maîtres mots.
Mais, peut-on se demander, ceci se conçoit sur des parcours familiers… En revanche, comment est-ce possible dans des lieux inconnus du maître et de l’animal ?
Pour le chien guide, un trottoir, qu’il soit à Bordeaux ou à Paris cela reste un trottoir, un cheminement où il doit accomplir son travail : éviter les obstacles, latéraux, au sol ou hauteur, signaler les traversées de rue en s’asseyant avant de descendre sur la chaussée, guider son maître dans les passages protégés…
Pour le reste, c’est à dire pour tout ce qui se rapporte aux directions, cela relève de responsabilité de son maître, lequel, comme toute personne qui se déplace dans une ville inconnue, de préalablement se renseigner de l’itinéraire qu’il devra suivre pour se rendre du point A au point B.
On lui aura dit que : il doit partir à droite dès la descente du bus par exemple, traverser trois rues, tourner à droite à la suivante etc, c’est le maître qui décide, c’est lui qui donnera l’ordre : «à droite, à gauche, tout droite.
La différence avec un valide est que le non-voyant doit mémoriser ce parcours alors que le valide pourra recourir à un plan.
Toutefois on s’en doute, si un oubli venait à se produire, le non-voyant a toujours la possibilité de demander son chemin à un passant.
Nul ne refusera de l’aider. Mais la grande différence avec le déplacement à la canne est que, libéré d’innombrables obstacles qui jalonnent nos trottoirs, le non-voyant peut se consacrer bien plus aisément à son se parcours.
Le chien guide apporte une aisance incomparable à qui ne voit pas.
Aussi, peut-on imaginer la «griserie» qui s’empare de la personne aveugle lorsque, pour la première fois, elle peut seule, guidée par son chien, se rendre jusqu’à la boulangerie du quartier pour acheter sa baguette de pain.
Peut-on imaginer le confort de celle qui, chaque matin, emprunte métro, tram ou bus, seule avec son chien, pour se rendre au travail ou dans tout autre endroit, centre d’accueil ou centre de soins.
Et peut-on imaginer la sensation de liberté que ressentent les non-voyants lorsque, guidés par leur chien, ils peuvent quand bon leur semble ou quand la nécessité se fait sentir, faire leurs courses courantes, aller visiter un ami, aller chez le coiffeur, acheter un petit cadeau pour l’être aimé, aller chercher les enfants à l’école, se rend chez le médecin, le dentiste, etc.
Et la liste serait longue… Une succession d’actes ordinaires, d’activités quotidiennes qui, pour les personne valides passent totalement inaperçues, dénués d’intérêt puisque effectués sans même y penser mais qui, pour les victimes de cécité prennent l’allure de vrais petits bonheurs, des bonheurs simples qui font que la vie est la vie.
Oui, on peut le dire vraiment : le chien guide est le compagnon grâce auquel et par lequel le moindre déplacement simple, effectué seul, peut signifier Liberté.
IL EST UN FACTEUR D’INSERTION
En effet, si bien entendu le handicap demeure, cette négation de l’individu n’existe plus avec le chien… D’abord parce que les non-voyants sont seuls avec lui, parce que l’animal ne répond pas encore aux questions du genre : qu’est-ce qu’elle veut ?
Le commerçant ou tout autre interlocuteur est bien obligé de s’adresser directement à la personne, fut-elle aveugle !
Et puis parce que, ce chien, beau, gentil, dont le travail remarquable force le respect, ce chien tellement admirable et admiré provoque inévitablement le contact :
« Qu’il est beau ! Comment s’appelle- t-il ? Quel âge a-t-il ? Où l’avez-vous eu… ? »
Et de fil en aiguille, on en vient à bavarder avec le maître ! Cet homme ou cette femme à côté du chien devient un homme ou une femme « ordinaire », quelqu’un à qui l’on ose parler, quelqu’un à qui l’on s’adresse.
Et d’aiguille en pelote, le non-voyant maître de chien guide retrouve son «identité», reprend confiance en lui-même, éprouve la réelle sensation de renaître.
Oui, on peut le dire vraiment : le chien guide est le compagnon grâce auquel et par lequel la personne aveugle se voit de nouveau pleinement intégrée dans la société. Quelle victoire !
C’EST AUSSI UN COMPAGNON DE TOUS LES INSTANTS
Il est un aspect qui n’a pas encore été évoqué, le chien guide, fidèle, totalement dévoué à son maître, est un extraordinaire «compagnon de route».
Pour bien des non voyants vivant seuls, sans famille, loin d’elle ou rejetés par elle, il n’est pas rare en effet que, la cécité touchant l’un des membres d’un couple, le conjoint valide, ne réussissant pas à assumer ce bouleversement, rejette la victime. Le chien guide est alors une source indéniable de renouveau affectif.
Les statistiques le montrent : 75% des personnes atteintes de cécité vivent effectivement totalement seules et souffrent bien souvent de cette solitude.
Nous pouvons l’affirmer sans crainte : le chien guide est le moyen le plus sûr d’atteindre cet objectif : sortir la personne aveugle d’un isolement forcé, lui redonner le goût de lutter, faire de cet homme abattu par la cécité ou de cette femme désemparée parce que, elle, l’âme du foyer est devenue l’enfant de ses enfants, un homme ou une femme autonome ayant retrouvé confiance en soi et qui vont reprendre leur place dans la société, telle est bien souvent l’effet qui suit la présence réconfortante du chien guide.
C’EST UN PLUS POUR TOUS
Mais alors : une personne handicapée visuelle autonome, bien dans sa tête et bien dans sa vie, c’est un plus pour tous.
D’ABORD UN PLUS POUR LUI
Pour lui qui retrouve le goût de vivre, le goût de prendre à nouveau soin de lui-même, de son aspect physique. A l’école de chiens guides, nous recevons souvent des personnes non-voyantes à la tenue quelque peu négligée. Au fond du gouffre, elles se laissent aller.
Lors du tout premier séjour en notre école, la personne a de nombreux entretiens dont une rencontre avec la psychologue et, chacun de persuader le stagiaire que, si effectivement rien ne sera plus comme avant, tout n’est cependant pas fini.
La vie reprendra inévitablement ses droits, il est des aveugles qui mènent une vie active et productive pour les autres, alors, pourquoi pas elle ?
Et, on ne sait ni comment ni pourquoi mais après quelques mois de cohabitation avec son chien guide : le miracle se produit presque toujours.
Oui, encore un plus pour lui qui va peut-être se préoccuper enfin de sa propre santé en dehors de ce handicap tellement envahissant.
Bien sûr, à l’école, nous incitons les non-voyants à consulter : médecins, opticiens, ils ont, parfois sans le savoir, des problèmes d’allergie à la lumière et doivent impérativement porter des lunettes aux verres très filtrants, à consulter : kinés, podologues, les maux de dos ne sont pas rares, liés à une mauvaise posture du fait de ne plus voir, à consulter : O R L, audioprothésistes, certaines surdités légères passent parfois inaperçues mais nécessitent de se faire appareiller surtout lorsque l’on ne voit pas etc.
La perspective d’avoir un chien guide, lequel exigera d’eux qu’ils soient en bonne santé, les motive vraiment pour «reconsidérer» leur avenir.
Pour lui qui va peut-être trouver la force d’entreprendre une réadaptation et envisager de quitter sa famille plus de trois mois parce que nous l’encourageons à suivre de tels stages dont il ne retirera que bienfaits.
Pour lui qui va trouver la volonté d’entreprendre une psychothérapie ; nombreux sont en effet ceux qui en ont besoin et, sensibilisés par notre psychologue, ils se décident enfin à franchir le pas.
Pour lui qui va peut-être prendre la résolution de faire un peu de sport ; certains sont en très mauvais état physique, obésité ou maigreur excessive, manque de souffle ou manque de souplesse; grâce à quelques exercices simples, nos éducateurs évaluent leurs capacités physiques, leur endurance à la marche, leur équilibre et, souvent, leur «font toucher du doigt» (mais que l’on se rassure, avec beaucoup de «doigté», sans jamais heurter les sensibilités), leurs petites faiblesses, là où il faudrait faire un effort, suggèrent des possibilités, invitent à découvrir le monde des non-voyants, les sports adaptés, encouragent ces découragés.
ET UN PLUS POUR LA FAMILLE
L’arrivée du handicap visuel atteignant l’un des membres de la famille est difficile à vivre pour tous.
L’équilibre du foyer est rompu, le membre atteint ne peut plus remplir son rôle, il devient une surcharge de travail, un sujet d’inquiétude, un être fragile que l’on va surprotéger ou au contraire rejeter, dans l’incapacité que sont les autres membres, d’assumer un tel problème douloureux.
L’arrivée du chien guide «libérateur» en revanche, permet à chacun de «retrouver ses marques».
La famille retrouve quelqu’un de beaucoup plus détendu, quelqu’un dont l’esprit, libéré un peu de ce handicap tellement omniprésent, devient plus disponible retrouve elle-même une bouffée d’oxygène, retrouve un nouvel équilibre.
Du temps se libère : l’aveugle peut à nouveau vaquer seul, on peut donc enfin s’occuper d’autre chose que de sa cécité «dévorante ».
Ainsi, la personne atteinte peut non seulement s’adonner seule à ses propres activités mais elle peut aussi, à son tour, mettre «la main à la pâte» : faire ses courses, aller chercher les enfants à l’école, ou les accompagner à telle ou telle activité extrascolaire.
ET UN PLUS POUR LA SOCIÉTÉ
Autonome, ayant retrouvé une certaine joie de vivre, le handicapé visuel, lui qui avant tout, avant d’être handicapé est une personne, une personne avec ses propres richesses, ses désirs intimes, peut enfin laisser libre cours à ses aptitudes, voire à ses talents.
Moralement reconstruit, libre de ses déplacements grâce à son chien guide.il pourra plus facilement entreprendre.
Entreprendre une formation, que ce soit avec l’intention d’un recyclage professionnel ou pour s’investir dans une activité bénévole au service des autres, il peut en effet de nouveau consacrer du temps à la collectivité.
VAINQUEUR DE LA TRANSPARENCE
La canne blanche, si elle a le grand mérite de signaler la personne aveugle et celui de détecter les obstacles, a aussi le réel mérite de demeurer, encore de nos jours, un symbole relativement respecté : chacun s’écarte devant une canne blanche afin de ne pas faire obstacle à celui qui la manipule.
Mais alors, de par ce fait même, lui qui déjà est très isolé par sa cécité, se voit encore davantage mis à l’écart.
On s’écarte et de plus, on lui parle rarement, à peine s’adresse-t-on à lui pour l’aider à traverser une rue, parfois même contre son gré.
On peut donc avancer, sans crainte de choquer certaines susceptibilités, que la canne blanche ne favorise pas vraiment l’intégration de l’aveugle dans la société.
Mais qu’en est-il avec un accompagnateur ?
Derrière le bras qui le guide, l’aveugle «disparaît».
Non que son guide soit trop corpulent ! Non. Tout simplement parce que nul ne s’adresse jamais à lui
« Mettez-le ici ; faites-le asseoir ; qu’est-ce qu’elle veut ; demandez-lui de signer ; dites-lui que… »
Peut-être plus par maladresse que par véritable indifférence, quelle qu’en soit la raison, le fait est que tout se passe comme si la personne non-voyante était de surcroît sourde voire débile, comme si elle était transparente, elle n’existe plus.
Cette «négation» de la personne, quotidienne, très lourde à porter, est quelque chose qui, peu à peu, mine le moral des non-voyants, y compris celui des plus optimistes.
Jour après jour, ce déni de la personnalité constant, finit insidieusement par persuader l’aveugle lui-même que, oui, c’est bien vrai : il n’a plus aucune «valeur», aucun rôle à jouer dans la société puisque l’on ne lui accorde aucun crédit.
Signalons au passage que, oui, on ne lui accorde «aucun crédit», dans tous les sens du terme puisqu’il n’est pas une banque qui acceptera de lui prêter de l’argent.
Pourtant essaient-ils de dire : «nous ne sommes pas notre handicap »
Nous sommes des personnes, des êtres humains, nous avons comme tout un chacun nos défauts et nos qualités, nos aptitudes et nos limites mais nous existons en tant qu’individus à part entière et non entièrement à part, nous avons une famille, de vieux parents parfois, des enfants souvent, nous sommes des citoyens ayant notre place dans la société, à ceci près que : nous ne voyons pas.
Alors, nous réduire au rang de «sous-hommes», nous infantiliser en nous faisant asseoir bien sagement sur une chaise comme l’on ferait d’un enfant turbulent, nous taxer de plus d’autres handicaps, surdité totale, mutisme, voire débilité mentale, nous ignorer, nous considérer comme «quantités négligeables», voilà qui est franchement humiliant, intolérable!»
C’est cependant ce que les aveugles vivent quotidiennement.
C’est ce que vivent quotidiennement les aveugles, sauf s’ils sont accompagnés d’un chien guide.
CONCLUSION
En conclusion, on peut affirmer sans hésitation que, pour un handicapé visuel, oui vraiment, le chien guide, facteur d’autonomie et d’insertion sociale, source d’équilibre et d’épanouissement, parfois tremplin vers un retour à l’emploi, est une véritable «aide animalière» et l’école formatrice, en l’occurrence ici le Centre Aliénor est, assurément, nous le pensons, une école digne d’intérêt.
Car on s’en doute, ces chiens exceptionnels, fruits de deux années de travail, demandent des infrastructures importantes et adaptées, un personnel nombreux et qualifié : agents animaliers employés de chenil spécialistes en élevage canin, moniteurs agents de tutelle chargés du suivi en famille d’accueil, éducateurs diplômés, hôtesses d’accueil chargée de l’hébergement des non-voyants stagiaires, gardien, agent de maintenance, secrétaires, chargés de communication, directeur technique, directeur général, sans parler d’un important réseau de bénévoles, le tout étant géré par un conseil d’administration de treize membres, parmi lesquelles des représentants de Clubs Services, ingénieur ou commissaire aux comptes, cadres en exercice ou à la retraite, des personnes non-voyantes maîtres de chiens guides, un vétérinaire, un représentant du Conseil Général de la Gironde et le 1er adjoint au maire de Mérignac, autant d’administrateurs de grande valeur et très motivés : un vrai gage de confiance.
Et cette école dont la notoriété n’est plus à faire, remet des chiens tant à Paris qu’en Bretagne, dans le Nord ou dans l’Est, en fait un peu partout en France, Sarrebourg, Limoges, Pau, Quimper, Rochefort, Metz, Montpellier, Nantes, Niort, Poitiers, Toulouse et Bordeaux bien entendu, etc, et ce, malgré la présence puisqu’il existe quinze autres écoles de chiens guides en France
Ses chiens sont remis totalement gratuitement et le fonctionnement de l’école en tous points comparable à celui d’une PME à ceci près qu’elle ne vend rien, n’est assuré que grâce à la générosité de tous ceux qui se sentent concernés par la cécité, donateurs, associations, clubs services, entreprises, collectivités.
A vous tous qui nous permettez de poursuivre notre action : élever, éduquer et remettre gratuitement de tels auxiliaires de liberté, de faire face à un budget de fonctionnement assez considérable.
Mais pour en arriver à ce formidable résultat, il faut mette en place toute un chaine d’éducation et le premier maillon de cette chaine est l’éducation de base des chiens dans une famille d’accueil. A vous TOUS ….. MERCI.
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Le Centre Aliénor en chiffres
Depuis sa création en 1985, l’école a remis 478 chiens, soit une moyenne de 22 chiens par an, et a pu compter sur la collaboration de plus de 500 familles de tutelle. Au jour de son émancipation, le Centre Aliénor compte 26 salariés répartis selon 7 services.
Le Centre Aliénor est installé sur un terrain d’un hectare, offrant ainsi de grands espaces pour le confort des chiens.
De sa naissance à sa remise au non-voyant, la formation d’un chien guide représente une moyenne de deux années de travail et revient à plus de 20.000 €.
Si vous voulez en savoir un peu plus sur l’éducation des »Chiens Guides d’Aveugles » et le Centre Aliénor, cliquez sur les liens ci-dessous :
http://www.chiensguides-alienor.com/
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Après avoir remercié comme il se doit Michel et Pascale, nous avons donné quelques infos sur nos futures réunions mensuelles :
- Vendredi 24 Avril 2015 : les recherches archéologiques dans le Lac de Sanguinet, présenté par André TARTAS Président du Centre de Recherches et d’Etudes Scientifiques de Sanguinet, CRESS.
- Jeudi 28 Mai 2015 : Les Aires Marine Protégées avec la Mission LIFE et pêche à pied de loisir présenté par Delphine MARTINS Chargée de mission au Conseil Général.
- Vendredi 26 Juin 2015 : Soirée Ludique de Fin de saison
- Vendredi 25 Septembre 2015 Caroline GROSSOT, chanteuse née à GUJAN-MESTRAS, qui nous parlera de sa vie. Caroline Grossot Quartet en concert le 23 mai prochain à 21h : Salle des Fêtes de GUJAN-MESTRAS. Durée : 1h30 mn Tarif normal 9 €/réduit : 6 € Renseignements et réservations Service Culturel 05 57 52 59 31
- Vendredi 30 Octobre : Assemblée Générale (Cette date peut changer)
- Jeudi 26 Novembre : FRINGUETTE récupération, remise en état et vente de vêtements.
Puis souhaité les anniversaires des natifs de Mars, c’est Liliane ROUGEON, Pompier volontaire à GUJAN-MESTRAS, qui nous a expliqué comment essayer de reconnaitre les premiers symptômes d’un A.V.C, Accident Vasculaire Cérébral, et la conduite à tenir dans un pareil cas :
9 personnes sur 10 ne connaissent pas les symptômes de l’AVC alors que chaque année en France, 130 000 personnes en sont victimes et que chaque minute compte pour éviter les séquelles.
« L’AVC, c’est comme un orage qui éclate dans un ciel serein. Tout à coup, et de façon très brutale, une région du cerveau ne fonctionne plus correctement. Dans 80% des cas, c’est un vaisseau ou une artère du cerveau qui se bouche, on parle alors d’infarctus ischémique. Dans 20% des cas, c’est un vaisseau qui saigne, on parle alors d’hémorragie cérébrale. Mais quelle que soit son origine, un accident vasculaire cérébral représente une urgence vitale qui doit être prise en charge le plus rapidement possible.
Chaque minute est essentielle : en une heure, ce sont 120 millions de neurones qui sont perdus !
Et après 4h30 il est trop tard pour mettre en place un traitement qui revasculariserait le cerveau.
Comment savoir si la personne qui est en face de vous est en train de faire un AVC ?
Les 3 Symptômes à connaitre par cœur
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Son visage se paralyse et sa bouche dévie : Comment le détecter: Demandez à la personne de sourire, de montrer ses dents et de tirer la langue. Au cours de ces grimaces, l’asymétrie est flagrante.
- Elle perd de la force ou la motricité d’un bras, d’une jambe ou carrément de la moitié du corps : Comment le détecter: Tendez les mains et demandez à la personne de serrer vos mains dans les siennes et évaluez si la pression est moins forte d’un côté.
- Elle a des troubles de la parole, des difficultés à trouver les mots ou à les exprimer : Comment le détecter: Faites parler la personne. Posez-lui des questions simples mais ouvertes, auxquelles elle ne pourra pas se contenter de répondre par oui ou non.
Que faire ?
Appelez VITE les pompiers, le Samu au 15 ou au 112.
a la personne qui vous répondra, décrivez les signes observés et l’heure précise de début des troubles. Cette étape sera très utile pour déterminer le type de traitement à prévoir, en fonction du temps écoulé.
En attendant l’arrivée des secours, installez le patient confortablement. S’il a perdu connaissance, installez-le en position latérale de sécurité, allongé sur le côté, la tête légèrement en arrière.
Sur quatre personnes traitées dans les 90 mn après l’apparition des premiers signes d’AVC, une d’entre elles s’en sortira sans séquelles. Et le nombre de personnes qui s’en sortent sans séquelles diminue à mesure que le temps de prise en charge augmente.
L’AVC en chiffres
- Plus de 771 000 personnes ont été touchées par un AVC en France et en subissent encore les séquelles,
- Les accidents vasculaires cérébraux sont responsables de 33 000 décès chaque année,
- C’est la 3ème cause de mortalité après les cancers et l’infarctus du myocarde et la 2ème cause de démence après la maladie d’Alzheimer,
- 3 personnes sur 4 ayant un AVC a plus de 65 ans. Mais le nombre de jeunes pris en charge pour un accident vasculaire cérébral va croissant, en raison de l’augmentation du diabète, de l’obésité et de la consommation d’alcool ou de cannabis.
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Jean-Paul et Cathy étant en vacances en Savoie, entre autre pour assister aux finales de la Coupe du Monde de ski alpin ….. quelques images …..
Adrien THEAUX le Pyrénéen
Lindsay VONN
Mattéo et Francesca MARSAGLIA des concurrents italiens
David POISSON
Avec Marie JAY MARCHAND-ARVIER
Lindsay VONN et ses Trophées
Lindsay VONN et Kjetil JANSRUD les Champions du Monde 2015
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….. ils ont rapporté du fromage de Savoie, du reblochon en l’occurrence , pour que la Commission Restauration prépare une TARTIFLETTE.
Ce qui fut fait et dont le résultat a largement dépassé le cadre de GMA car hier, dans certains bureaux de vote, on a beaucoup évoqué la tartiflette de vendredi soir ….. .
Une bonne adresse si vous souhaitez commander du vrai fromage de Savoie, c’est la Coopérative fruitière du Val d’Arly à FLUMET :
Ils possèdent une boutique en ligne dans laquelle vous y trouverez tous les renseignements que vous souhaitez , vous pourrez vous faire livrer en général sous 2 jours et le port est gratuit à partir de 100,00€ de commande.
Pour visionner un exemple de fabrication du reblochon en Savoie cliquez sur le lien ci-dessous :
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Prochain rendez-vous :
vendredi 24 avril 2015 à la Maison des Associations
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