************************
Le thème de notre réunion mensuelle du vendredi 30 octobre 2012 était la découverte de la SNSM. Thème d’autant plus intéressant que nous habitons près du bassin et que, quelques uns d’entres nous naviguons sur le bassin, sans trop connaître la mission de la SNSM ni trop savoir ce qu’elle peut nous apporter en cas de soucis sur l’eau.
65 personnes se sont donc retrouvées dans la cabane de Jean-Claude JAVERNAUD pour écouter Alain CANAC nous faire découvrir ce qu’est la SNSM et plus particulièrement l’antenne du Bassin d’ARCACHON.
*****************************
Présentation de l’exposé par Alain CANAC, Responsable de la SNSM pour le Bassin d’Arcachon
Alain CANAC, pendant une intervention
Le sauvetage en mer est avant tout une affaire d’hommes : ces milliers de bénévoles qui, depuis le début du XIXème siècle, interviennent en toutes circonstances, au péril de leur vie. Si les canots à avirons sont remplacés par les canots tout-temps et les vedettes, les risques demeurent.
La S.N.S.M Société nationale de sauvetage en mer est une Association Française dont la mission première est le sauvetage des personnes en danger en mer, celui-ci étant toujours gratuit, quels que soient les moyens mis en œuvre.
En revanche, l’assistance aux biens donne lieu à une participation aux frais engagés. Le capitaine ou chef de bord d’un navire qui requiert assistance ou remorquage est libre de choisir la société qui lui offre assistance aux biens que ce soit la SNSM ou société privée.
La SNSM est née en 1967 de la fusion de la SCSN et de HSB, union initiée par l’amiral Maurice AMMAN, alors Préfet Maritime de la 2ème région à Brest, qui deviendra le 15 octobre 1967 le président de la nouvelle société.
A ce moment là, la SCSN apporte 60 stations, 57 canots et vedettes, 7 pneumatiques, et les HSB 250 postes, 6 canots tous temps, 83 canots et vedettes à moteur, plus de 200 pneumatiques.
Le pavillon de la SNSM est né de la fusion entre ceux de la SCSN et des HSB.
Les Grandes dates à retenir dans l’évolution du sauvetage en mer
Au cours du XIII° siècle, les maisons hospitalières de secours et les confréries de pêcheurs , ayant pour vocation le sauvetage et l’assistance aux familles de disparus , se multiplièrent. En Bretagne, dès le siècle suivant, des postes d’observation furent installés , de Dinan à Brest, toutes les 7 lieues.
La première Ordonnance Royale qui va réglementer la surveillance du littoral remonte à 1517 sous François Ier. Ce service, confié aux Amiraux, exigeait de tous les hommes valides des paroisses côtières, qu’en plus de leur mission de veille, ils interviennent lors de naufrages ou d’échouages près des côtes.
1824 : La Royal National Lifeboat Institution (Institution royale nationale des bateaux de sauvetage), abrégé en RNLI, est une institution caritative fondée le 4 mars 1824 dont la mission première est le sauvetage des personnes en danger en mer dans les eaux des Iles Britanniques.
1825: La SHN Société Humaine et des Naufrages de BOULOGNE SUR MER fut la 1ére société de sauvetage fondée sur le continent. Son comité de direction est depuis sa création Franco Britannique.
1833 : Naufrage de l’Amphitrite (1833 –Boulogne sur Mer – 90 victimes) .
Les mauvaises conditions atmosphériques de la seconde quinzaine du mois d’août 1833 gâchèrent quelque peu la fin de la saison des bains de mer qui avait été particulièrement brillante.
Le vent souffla en tempête à partir du 25 août et le 31, vers les trois heures de l’après-midi, sous un ciel bas chargé de lourds nuages noirs, les Boulonnais aperçurent à l’horizon, un trois-mâts semblant en difficulté dans une mer déchaînée.
Visiblement le navire était poussé à la côte par les rafales de vent. Peu à peu, le bateau se démantèle
Les craintes ne tardèrent à être justifiées et, parmi les spectateurs de plus en plus nombreux massés sur la plage, les spécialistes de la navigation ne comprenaient pas les manoeuvres exécutées par l’équipage. Avec la marée descendante, l’échouement devenait inévitable.
Les coups de bélier des vagues, charriant des galets et du sable, démantelèrent peu à peu le bâtiment. On devait apprendre par la suite, que le trois-mâts était l’Amphitrite, qu’il avait quitté Londres cinq jours auparavant à destination de l’Australie. Il avait à son bord 118 femmes condamnées à la déportation, 23 enfants en bas âge et 14 hommes d’équipage sous les ordres du capitaine Hunter, de la marine de guerre.
Extrait d’un article d’André VERLEY et aide Wikipédia
1855 : Naufrage de la Sémillante : 700 morts.
La Sémillante était une frégate de la marine française du XIX ème siècle. Dans son voyage depuis l’arsenal de Toulon vers la guerre de Crimée, elle fit naufrage au large des îles Lavezzi..
La frégate Sémillante quitta le port de Toulon le 14 février 1855, commandée par le capitaine Jugan, à destination de la Crimée, en mer noire, pour apporter aux forces françaises des vivres, des renforts en
troupe et en matériel pour faire la guerre à la Russie.
Son équipage était de 293 hommes outre son état-major. À son bord a pris place un détachement de 393 militaires de l’armée de terre avec un matériel important, canons, mortiers, munitions, vivres….
Elle fut prise dans une violente tempête au large de la Sardaigne et son commandant décida de passer par les bouches de Bonifacio, aux îles Lavezzi, dans une zone de brisants et d’écueils. Poussée par une rafale du sud, elle vint se heurter avec une vitesse de 12 nœuds sur un rocher sous-marin signalé par une bouée. Broyée par le choc, elle a coulé par le fond dans la nuit du 15 au 16 février 1855, corps et biens, tout a été instantanément englouti.
Finalement des plus de 700 hommes embarqués à bord de la Sémillante, seuls le capitaine Jugan et l’aumônier seront identifiés parmi les 560 qui reposent dans les deux cimetières de l’île. Les autres corps ne seront jamais retrouvés.
1865 : Société centrale des naufragés
En 1854, Théodore Gudin, peintre de la Marine, propose qu’une institution organise le sauvetage à l’échelon national. Son projet n’aboutit qu’en 1865 avec la fondation, à Paris, de la Société centrale de sauvetage des naufragés (SCSN), Association française dont la mission était le sauvetage des personnes en danger en mer, qui deviendra par la suite la Société nationale de Sauvetage en Mer S.N.S.M.
1873 : Henri Nadault de Buffon (1831-1890) fonde, à Rennes, la Société des hospitaliers sauveteurs bretons (HSB). C’est à la fois une « institution de sauvetage et de sauveteurs, d’assistance mutuelle, de bienfaisance, de moralisation et d’encouragement au bien ». Elle installe des postes de secours en Bretagne et en Vendée puis sur l’ensemble du littoral français. Au fil des années, la Société des hospitaliers sauveteurs bretons s’équipe de canots et complète ainsi le dispositif de la Société centrale de sauvetage des naufragés, en particulier sur les plages.
1967 : Les deux sociétés, SNSC et HSB, fusionnent alors pour donner naissance à la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM). Celle-ci est reconnue d’utilité publique en 1970. Aujourd’hui comme hier, les équipages des canots sont constitués de volontaires.
La SNSM fonctionne grâce aux dons et aux subventions. Son slogan : « Notre force, c’est votre soutien. »
A cette époque, les moyens existants sont :
- des Canot de sauvetage insubmersible à voile et avirons
A CAP BRETON
A CAP BRETON
A BOULOGNE
Canot à Voile et à Moteur
Aujourd’hui :
- 600 flotteurs
- 40 Canots tout temps (16 à17 m)
- 122 Vedettes (8 à 10,5m)
- 425 Canots pneumatiques
- ++ Jets ski
***************************
La Gironde est le deuxième département le plus actif en interventions dirigées par le CROSS ETEL.
***************************
Les moyens SNSM disponibles sur le Bassin d’Arcachon
Le Matériel :
- NOTRE DAME DES PASSES Arcachon
***************************
Déroulement des Entrainements :
- Conduite du navire (manœuvre – pilotage)
- Secourisme
****************************************
Station d’ARCACHON SUD-BASSIN
La station d’ARCACHON compte 30 membres qui sont tous bénévoles.
La structure administrative est composée d’un :
- Président : Alain CANAC
- Trésorier : Jean-François MERLAUT
- Patron : Pierre HARTMANN
Les Hommes :
- Un patron responsable des opérations, de la technique et de la formation
- 6 chefs de bord
- 1 médecin
- 22 canotiers tous horizons
Quatre équipages, prenant l’astreinte pour une semaine.
Les locaux :
Au Petit Port à ARCACHON Au Port de Larros à GUJAN-MESTRAS
Le matériel :
Elle est équipée Vedette dite « V2 » : 9 m // 2000
- 2×210 cv Volvo
- Équipée tout temps
- Équipage type: chef de bord plus 3 canotiers
- Mise en œuvre: 20 à 25 minutes
- Activité: 500 heures par an
La Station d’Arcachon est la plus active de Gironde avec au 25/11 :
- 93 sorties opérationnelles pour un total de 149 heures
- 75 bateaux assistés avec 201 personnes à bord dont 14 ont été « secourues » et 1 «sauvée»
- 129 sorties d’entrainements /services/ manifestations pour un total de 255 heures
************************
Les consignes principales pour naviguer en sécurité :
- Une sortie en bateau se prépare toujours : marée, météo, équipement pour tous, carburant, communications, eau…
- Gilet de sauvetage porté par toute personne qui ne sait pas nager.
- Dans un bateau : une main pour soi et la seconde pour le bateau.
- Ne jamais plonger en mer sans laisser une personne compétente à bord et sans la présence d’une échelle pour remonter.
La chute d’une personne à l’eau est la principale cause de décès et de disparition en mer.
***********************************
Les conséquences les plus fréquentes d’un accident en Jet ski :
*************************************
D’autres actions de la SNSM
Incendie de bateau
Récupération d’épave
Remorquage
Objet flottant dangereux
Naufrage
************************************
On est témoin d’un accident sur l’eau, que faire ?
Alerter la SNSM
Les conseils des sauveteurs en mer :
Quel que soit le type de navigation pratiquée, embarquez toujours une VHF, elle est un élément essentiel de votre sécurité. Elle vous permet d’appeler les secours en cas de besoin, elle vous permet d’écouter ce qui se passe autour de vous et de porter secours ou assistance en cas d’appel d’un autre navire.
En embarquant, demandez au chef de bord de vous montrer le fonctionnement de la radio VHF. En cas de difficulté, chaque équipier doit être capable d’alerter les secours sur le canal 16 et de s’assurer que la VHF
est bien sur « high ».
N’encombrez pas le canal 16 qui est une fréquence de sécurité et sur laquelle vous êtes entendus par tous, changez de canal. Les fréquences 6- 8- 72- et 77 sont destinées aux communications de navire à navire.
Après avoir accompli les formalités gratuites auprès de l’ANFR pour obtenir votre licence d’utilisation et le numéro MMSI (numéro identité du service mobile maritime), n’oubliez pas de saisir ce numéro sur votre VHF ASN en respectant scrupuleusement le mode d’emploi de votre appareil.
Ainsi initialisée, une VHF ASN couplée à un GPS permet de signaler une alerte automatiquement en transmettant votre identité, mais aussi votre position facilitant ainsi la mise en œuvre et l’arrivée des secours. Adoptez une VHF fixe ou portable en fonction du type de navigation que vous pratiquez.
En fonction de la hauteur des antennes d‘émission et de réception et du relief de la côte, les portées peuvent être très différentes. Il est communément constaté que la portée maximum des VHF portables est de l’ordre de 3 à 5 milles et celle des VHF fixes de 20 à 25 milles.
En fonction de la durée de votre navigation, munissez-vous d’un chargeur ou de batteries de rechange. En général, la durée d’autonomie d’une VHF varie entre 5 et 8 heures.
En cas de détresse, si vous n’avez pas de VHF, utilisez votre téléphone portable, N° Appel : 112
mais il ne peut pas toujours être capté, il ne permet pas d’échanger avec les sauveteurs et ne peut pas être repéré par radiogoniométrie.
Appelez le n° du CROSS compétent pour votre zone de navigation, ne pas oublier préalablement de mémoriser les dix chiffres de leurs numéros. Pour le Bassin, CROSS ETEL : 02 97 55 35 35
****************************************
*******************************
Pour étayer ce compte rendu, un reportage sur la chaine de sauvetage en mer. Pour découvrir ce reportage cliquez sur le lien ci-contre :http://www.dailymotion.com/video/xvh0dp_sauver-des-vies_news
***********************************
La soupe et les lentilles/saucisse bien chaudes, préparées et servies par la Commission Restaurant ont permis de se réchauffer un peu car la soirée dans la cabane de JC JAVERNAUD, s’est avérée un peu fraiche.
Mais tout le monde est reparti content.
*******************************